On avait déjà essayé ce tour il y a un peu plus d’une semaine mais le départ tardif et l’attente dans la benne nous avait fait renoncer au Col du Chardonnet.
Cette fois-ci était la bonne 😉 Après un bon jour de repos, on prend parmi les premières bennes aux Grands Montets et presque sans attendre on continue sur le deuxième tronçon, top!
Arrivés sur le Glacier d’Argentière, je me rends compte que les conditions ne sont pas tout à fait les mêmes qu’il y a une semaine… nettement moins de neige. Les dalles plaquées de neige en rive gauche du Glacier du Chardonnet ne sont pas très excitantes… on passera, suivis de 30 autres personnes (…) par la rive droite où il y avait d’ailleurs déjà une trace. La montée s’avère plus dure que prévue, la neige est très dure! Certains préfèrent enlever les skis, on continue avec mais avec les couteaux! Une fois la première pente franchie, la montée devient nettement plus facile et agréable, et ce jusqu’au Col du Chardonnet.
5 minutes d’attente pour le rappel (ben oui… on est loin d’être seul aujourd’hui) et on fait 2 rappels de 30m (dont le deuxième sur une vielle corde en place… pas top) et on désescalade les 20 derniers mètres (y compris la rimaye) pour rechausser les skis.
Une courte descente en poudre et un plat nous amènent presque au pied des Aiguilles Dorées mais il faut remettre les peaux sur quelques centaines de mètres pour rejoindre la Fenêtre de Saleina. La traversée de ce bassin de Saleina nous offre une superbe vue sur une partie du massif méconnu, mais aussi sur le Grand Combin et même le Cervin!
Presque arrivés au Col Supérieur du Tour, après encore quelques centaines de mètres à plat une fois passés la Fenêtre de Saleina, on décide de pousser jusqu’à l’Aiguille du Tour. Enfin un peu de solitude! A part 2 gars qui descendaient déjà à ski, l’ascension du sommet sera juste pour nous 🙂
On s’encorde, on fait un couloir en mixte facile et on grimpatouille sur l’arête qui arrive jusqu’au sommet.
Et voilà, le plus haut « vrai » sommet pour Maud (pas de vrais sommets à la Chéré ni à l’Arête des Cosmiques…), BRAVO 😀
Ensuite, chemin inverse, Maud redécouvre les joies de la désescalade en crampons 😉 Les skis rechaussés, on profite de la poudreuse jusqu’au Col Supérieur du Tour, que l’on passe à pied avant la longue mais très belle descente jusqu’au Tour. Belle, longue mais attention de ne pas venir buter sur des barres rocheuses comme nous une fois sous le glacier, dans les « arbustes »… Et par contre, une fois arrivés dans ces « arbustes » c’est plutôt du border-cross/ski combat que du ski plaisir… mais bon, ça n’entache en rien la beauté de la course 🙂
Encore une belle journée +++